L’intérim en totale mutation
Il est possible, à travers l’intérim, d’appréhender les tendances qui se dessinent sur le marché de l’emploi. Sa nature, répondre à un besoin immédiat, permet finalement d’analyser les faiblesses des entreprises et donc les postes sur lesquels le turnover est conséquent ou le recrutement, difficile.
L’intérim s’est aussi vêtu d’un nouvel habit : il ouvre la porte à des expériences parfois peu accessibles en temps normal. Une fonction cruciale pour une personne qui souhaite s’engager dans une reconversion professionnelle. L’intérim permet de répondre à des besoins de formation (qui n’abondent pas toujours en l’état) dans le cadre d’activités en cours de mutation numérique ou technologique, et pour l’ensemble des « nouveaux métiers ». Cet écosystème peut se vanter d’avoir survécu à la récente crise sanitaire et même permis de pallier très efficacement certains manques.
Le rapport au travail a également changé. L’ère de l’épanouissement personnel s’est installée. Maintenant, si les travailleurs veulent certes s’épanouir dans leur activité professionnelle ; ils souhaitent surtout adapter leur travail à un mode de vie choisi, et plus l’inverse. L’intérim offre alors, pour les deux parties, la construction d’une relation « gagnant-gagnant » au sein de laquelle l’intérimaire peut gérer son emploi du temps à moyen terme. Ses activités sont régies par des contrats courts, donc peu contraignants, tandis que l’entreprise utilisatrice profite de sa flexibilité (et par exemple de la souplesse) !
La digitalisation a fait évoluer ce secteur du recrutement aux dynamiques particulières. Les démarches sont simplifiées pour tout le monde. Les algorithmes permettent des envois réguliers d’alertes emploi qui correspondent au profil des intérimaires, d’après les éléments qu’ils ont renseignés. L’intérim permet désormais l’accès à tous types de métiers et ne se restreint plus à ses secteurs de prédilection comme le BTP. Même le télétravail peut y trouver sa place !